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Racontottes

Origine des sapins en  Franche - Comté


Les résineux, qu’ils soient mélèze européen, mélèze du Japon, épicéa commun, épicéa de Sitka, sapin de Vancouver, sapin pectiné ou autre sapin de Nordmann, érigent vers le ciel leurs silhouettes aux sombres couleurs vertes formant des cathédrales de végétation à l’ombre prégnante et à la réverbération caverneuse.

Leurs odeurs âcres et sucrées de résine, auxquelles se mêlent les senteurs évanescentes de mousse humide et les exhalaisons acides de leurs aiguilles en décomposition, font que les Francs-Comtois les considèrent comme les arbres du diable. Cependant, ces résineux qui garnissent nos coteaux sont forts appréciés pour leur bois. Bois utilisé pour la charpente, la menuiserie, l’ébénisterie, la boissellerie, la marine, le bâtiment, les rails de sécurité sur nos routes, sans oublier la lutherie, avec les plus beaux spécimens d’entre eux, les célèbres bois de résonance.



  

Mon grand-père très disert me racontait les légendes franc-comtoises et je me souviens particulièrement de celle sur l’origine des sapins.

Il y a des lustres, bien avant que l’homme ne soit sur la terre, le diable qui avait des centaines d’enfants, se trouva épuisé par les cris et les chamailleries de ses diablotins. Anéanti, il décida d’abandonner ses rejetons turbulents sur terre. Par un orage violent, dans des éclairs "méphistophéliques" et dans des roulements de tonnerre dantesques, un déluge de petits incubes et succubes s’abattit sur terre. Tous les monts du Jura en furent inondés… y compris Buffard.

Les petits diables étaient comblés, heureux, sans autorité paternelle. Mais quelle déconvenue, quand le premier été arriva ! Un été beaucoup, beaucoup plus chaud que l’été 2003. La roche était chauffée à blanc, le sable brûlant, l’air irrespirable. Malgré leur habitude de la morsure des flammes de l’enfer, les enfants de Satan, ne supportant plus cette chaleur, se regroupèrent et se mirent à pleurer en implorant leur père de les secourir. Leurs cris de désespoir parvinrent aux grandes oreilles pointues du diable. Celui- ci, pris de compassion pour sa progéniture, vint sur terre et fit pousser des buissons à l’aide de sa fourche magique : fougères, viornes, mûres, épines noires, chèvrefeuilles, avant de réintégrer son domaine.

Mais les petits diables ne profitèrent pas longtemps de l’ombre des halliers et des jeunes fourrés. Les sangliers, les cerfs, les chevreuils, les chèvres, même les vaches mangèrent feuilles, bourgeons, ramilles et jeunes pousses. Et le désespoir des diables se fit entendre à nouveau et Satan revint.

Devant l’immensité des dégâts, celui-ci comprit que seuls des végétaux plus importants résisteraient à la dent de tous ces herbivores. Et à grands coups de fourche magique, il fit pousser coudriers, cornouillers, sureaux et buis. Tous les animaux, dans de grands gémissements, manifestèrent leur désarroi, pour la plus grande joie des petits diables. Et Satan le Père, se délectant de cette merveilleuse trouvaille, rentra dans ses terres.

Le plaisir de tous fut de courte durée. En effet, un orage s’abattit brusquement sur les rejetons mal protégés par le frêle houppier de ces arbrisseaux. À cet instant, la peur s’ajoutant au désappointement des petits démons, ils se mirent à crier, larmoyer et implorer leur père de faire à nouveau quelque chose pour eux.

Excédé, fatigué, Satan accourut aux cris de sa marmaille. Dubitatif devant tous ses échecs répétés, il cogita et analysa la situation. Tout à coup, dans un immense eurêka ! il agita sa fourche magique dans tous les sens, et fit pousser par ci, par là des grands chênes, des hêtres superbes, des foyards monumentaux, des tilleuls élégants. Les enfants furent béats d’admiration devant le talent de leur père. Père et enfants passèrent un été de rêve à l’abri des coups de chaud et des orages.

Avec les premiers frimas, les feuilles commencèrent à tomber et, au premier dimanche de l’Avent, les arbres étaient nus. Une petite neige timide fit son apparition pour la plus grande joie des enfants. Mais lorsque le manteau neigeux fut d’importance, les petits diables se mirent à grelotter, pleurer, hurler. Leur père, perplexe se dit : il faut un arbre qui protège mes enfants, pour qu’ils soient à l’abri de la chaleur, de la pluie, de la neige, et des très grands froids en retenant la neige. Il tourna des heures et des heures à la recherche d’une solution. Soudain, une fulgurance lui traversa l’esprit. Il venait de trouver le sapin.

Depuis lors, les petits diables se sont installés dans le confort moelleux d’abris faits de la ramure des sapins. Il parait qu’à ce jour, il n’y a plus de petits diables dans nos forêts de résineux… mais il reste dans nos esprits que c’est le diable lui-même qui les a conçues.

  
   Franche - Comté                                      Doubs (25)                                                 Buffard